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Québec, Canada
En année d'étude en Maîtrise de Journalisme International à l'Université Laval. Et après...

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dimanche 23 mars 2008

Le zouphone d'Horton


Je ne sais pas si l'on peut parler d'un effet boule de neige, mais les créateurs de dessins animés ont décidément des idées farfelus dans la tête ces dernières années. Et tant mieux !

Je ne parierais pas un kopeck (pas plus que je ne l'aurais fait sur chacun des Pixar) sur cette histoire d'un éléphant bien gras qui parle à un monde minuscule sur un grain de poussière. On dirait un mélange du Monde de la jungle et de... pas grand chose en fait. En plus, c'est encore un dessin animé avec des voix de stars.

Attendez... Comment ? On me dit dans l'oreillette que la star en question est Danny Boon. Oui, celui-là même qui humilie les superproductions déshumanisées à la Astérix. Un Astérix-Clovis Cornillac qui avait d'ailleurs l'air moyen souriant en interview de se voir refiler un quasi-rôle de figuration, lui qui est capable d'être si bon (Au Suivant! par exemple). Danny Boon donc, celui qui fait découvrir à la France entière qu'il y a un je ne sais quoi dans le Nord qui n'existe que dans le Nord. (et qui par la même occasion a le mérite de faire découvrir aux parisiens que la France s'étend au-delà de Roissy mais c'est un autre débat). Danny Boon qui a gardé une grande simplicité a l'air de coller comme un gant au mastodonte malhabile.

Voilà ma curiosité titillée. Il se peut que, de par ses origines, deux autres très bons films d'animation (c'est le terme consacré) des mêmes auteurs ou producteurs, celui-ci soit digne d'intérêt. Alors je regarde la bande-annonce et là que vois-je :


Oui, c'est bien une référence à l'Iphone. Mon sang d'Applemaniac ne fait qu'un tour et je succombe à la loufoquerie de cet oeuvre cinématographique : j'irais la voir en salle. Et vous* ?

*la très longue bande-annonce de Horton sur le Zapping du Web

PIXAR : Appelez-moi Johnny 5 !

À l'origine du monde, vivait un vieux monsieur facétieux. 
Avec sa fine moustache et l'or qu'il savait faire naître sous sa mine de plomb, en alchimiste malicieux Walt Disney inventa une souris : le dessin animé croquait la pomme...

Bien des années ont passé. Le vieil homme est mort et son royaume a flétrit. Ses contes de fées se sont transformés en comptes en banque. Le talent du créateur n'a plus la force d'antan et les financiers recyclent jusqu'à l'épuisement ces parts de rêves qui éclosent encore timidement çà et là. Le royaume de Disney agonise et perd son âme.

Mais les belles histoires ont toujours une fin heureuse. Alors un jour, une petite équipe a l'idée folle de faire parler les jouets de notre enfance (Bugs Life, Toys Story 1 & 2). Le Monsieur Tomate, le dinosaure et la petite voiture qui sont dans nos greniers s'échappent subitement de leurs cartons. La flèche est mortelle : l'adulte succombe sur le coup. C'est le retour de la magie de notre enfance, du rêve et des idées folles. 

Coup d'essai, coup de semonce. Pixar fourbit ses armes et lâche les chiens. Première salve : les insectes. Et de nouveau les jouets pour asseoir le tir. L'enfant qui sommeille en nous est happé dans l'incroyablement petit. Le revoilà couché dans l'herbe du jardin, faisant tourner un bâton sur lequel court une fourmi. Le soir venu, à quatre pattes, il dit bonne nuit à chacun de ses jouets en espérant que la vie passe vite. Il est bien là, le monde imaginaire de ma jeunesse. 

Deuxième salve : prendre le monde. Ce précipice sans fin que seul enfant funambule peut voir. Celui-là même qui nous faisait mettre un pied devant l'autre le long d'un trottoir dangereusement abrupt en surplomb d'un caniveau sans fin. 
Pixar sait que le nerf de la guerre est psychologique. Il ira là ou sont nos peurs les plus profondes : nos cauchemars d'enfant, et lâche ses monstres (Monstres et Cie). Dans les placards et sous le lit, ils nous traînent dans ce passé vaincu qui ne nous effraie plus. Je me souviens, quand j'étais petit, je regardais les ballons dessinés sur mes rideaux le soir pour m'endormir. Moi, ils ne me faisaient pas peur ces monstres : j'avais trop de jouets dans le placard et un lit d'ami plié qui comblait le vide sous mon matelas. Mais des fois, je me demandais si un petit ne s'était pas glissé dans un recoin. Alors pour ne pas y penser, je m'évadais dans mes rêves et je voyageais. Loin.

Le voyage, le rêve, grandir... Faire comme Papa. Chercher sa famille dans un océan étrange. L'histoire de Nemo, le Pixar suivant, est universelle. C'est la troisième salve. Petit garçon (petite fille) deviendra grand ! On rêve d'une vie de super-héros à la Incredibles en regardant les dessins animés. C'est l'heure de la cour de récré qui nous rend aussi insouciants qu'invincibles. Et quand la cloche sonne, que la maîtresse se remet à parler, on le sait : plus tard on sera pompier, astronaute, James Bond ou Indiana Jones. Ou encore pilote de course pour gagner, toujours sur le fil du rasoir. Cars est un dessin animé avec des voitures qui tournent en rond sur un ovale de Nascar. Qui y aurait cru, à celui-là ? 

Pixar a maintenant bien grandi. Comme Walt, ces gamins créateurs ont compris qu'il ne fallait pas séparer l'enfant de l'adulte. L'un parle à l'autre et l'autre lui répond toujours. Même si parfois la voix est un peu faible. Plus besoin de tirer, le monde est conquis, il ne manquait qu'un couronnement. Voici Ratatouille, le chef d'oeuvre. Digne du maître. C'est l'histoire d'un rat qui se prend pour un chef faisant jongler épices et marmites presque soixante-dix ans après qu'une souris ait fait danser sceaux et balais sous sa baguette de chef d'orchestre (Fantasia). En plus d'être le joli conte du moins que rien qui devient plus grand que les grands, en plus de transporter "petits et grands" dans un déluge d'un réalisme féérique, en plus d'être la plus fine et intelligente critique culinaire qu'il m'ait été donné de voir, Ratatouille se paye le luxe de mettre Holywood à ses pieds : l'oscar est mérité. 

Que reste-t-il alors à aller chercher une fois que le sommet est atteint ? Rien sûrement et c'est peut-être ce qui fait la modestie des grands conquérants (de sommets je parle). Pixar est grand maintenant. La petite entreprise appartient officiellement à une beaucoup plus grosse : Disney. Mais ce n'est pas le plus important. Et après tout, n'est-ce pas là une juste filiation pour celle qui a su faire renaître l'esprit du grand dessin animé en délaissant les grosses ficelles pour les petites astuces ? Les Pixar sont bien les dignes enfants des vieux Disney et comme eux, chaque long-métrage et précédé d'un plus court, tradition que les financiers avaient délaissée depuis belle lurette.

Alors fort de ces succès, Pixar ne s'oublie pas. Bien au contraire ! Et Wall-E, le dernier né, est pour bientôt :



Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai un vague air de déjà-vu dans cette bande-annonce... Je ne parle pas des deux héros de Toys Story mais de la curiosité de Wall-E et de sont petit compagnon à six pattes, le cafard. 
Vous ne lui trouvez pas un vague air de Gemini Cricket ?

PS: Johnny 5 est un autre robot de mon enfance et un super film.

jeudi 20 mars 2008

Ceci n'est pas un exercice... Je répète : ceci n'est pas un exercice...


Faut-il être con pour déclencher une alarme incendie ! Alors OK : c'est drôle de voir deux cents personnes en pyjamas et chemises de nuit dans le hall du pavillon à trois heures du mat'. Mais si j'avais eu sous la main le gros malin qui s'est amusé à faire ça, je lui aurait fait bouffer un extincteur !
Passons la gêne : il reste un mois et demi de cours, le rythme de travail est très élevé.
Laissons de côté l'expérience enrichissante : s'habiller en quatrième vitesse, descendre neufs étages dans le vacarme de la sirène et le vent violent des souffleries anti-fumée des escaliers.
Oublions jusqu'à la bonne nouvelle : c'était une fausse alerte.
Nous sommes beaucoup plus nombreux que les quelques centaines de personnes descendues. Quatre ailes, dix niveaux et peut-être une trentaine de chambre par étage. Au bas mot, on est plus de mille. Ça veut dire que beaucoup ne croient déjà plus à l'alerte au feu. Et pourtant les services de sécurité avaient prévenu en faisant un test à l'automne : il n'y aura plus d'exercice. Autrement dit, chaque alarme mobilise désormais sécurité et pompiers et est prise très au sérieux. 
Pour cette raison, l'alarme est silencieuse pendant 5mn, le temps qu'il faut à la sécurité pour détecter une fausse alerte. Sauf que les alarmes sont déclenchées à plusieurs endroits différents. 
Dixit nos anges gardiens, on a déjà manqué de se faire réveiller plusieurs fois. Qui sait combien on sera à se lever à la prochaine fausse alerte ? Et qui sait si la prochaine sera fausse ? 

mercredi 19 mars 2008

Il neige, il neige, il neige bûcheron. Rentre vite tous tes bouts de tisons !

Une jolie petite tempête de neige s'abat sur Québec. C'est la trente-et-unième... Désormais, chaque centimètre de plus vient grossir le record : on n'a jamais enregistré une telle accumulation. 4m64 il y a six jours ! C'était 6cm de plus que le précédent record de l'hiver 1965-1966. Mais depuis... Depuis une drôle de machine qui ressemble à un gros insecte fait des ronds sur le parking pour dégager le bitume et les vents croisés couvrent les armatures de béton d'un coussin cotonneux. Et pour ma plus grande joie, le week-end devrait être pire !


Juste comme ça : à 5h48 le printemps aura bien du mal à repousser cet hiver envahissant...

samedi 15 mars 2008

Money for nothing !

...and the chicks for free...


Dire Straits et moi, c'est une longue histoire d'amour. 
Ils étaient là, dans les disques de mon père, quand j'ai commencé à aimer la musique. Comme le sein d'une mère gave les os de son enfant, ils ont initié ma culture musicale, nourri mes sens et donné le goût du Rock. 
Mais bien plus que tout ça, Dire Straits, c'est mon père, mon héritage. Sûrement le plus cher.  Impossible de les écouter sans penser à lui. Chaque fois, que je touche un de leur disques, que j'effleure un de leur morceaux de la molette de mon ipod, je me retrouve gamin, ado, jeune homme, face à sa discothèque, à chercher les "D" dans le classement alphabétique.
Une Private Investigation en quelque sorte. Mais la plus précieuse et peut-être la plus longue aussi. C'est ce morceau justement, Private Investigation, qui m'a envoûté le plus tôt. 
On l'écoutait en voiture. Mais pas n'importe comment : Fort. Très fort et les vitres grandes ouvertes sur l'autoroute pour laisser s'engouffrer le vent et monter la musique. 
Pour attendre le Private...          In-ve-sti-ga-tion...         Toum.             Toum.            Toum.        Et brusquement le déchaînement de la guitare électrique qui tombe comme un éclair. Une première fois, une seconde... Je n'ai même plus besoin de l'écouter, je la connais par coeur. 



Private Investigation, c'était comme une première fois : la plus belle. Après il y a eu toutes les autres. Que j'ai appris à aimer passionnément. Une en particulier qui sonne comme une grande blonde. Vivante, joyeuse, belle à se noyer dans un regard pétillant. C'est Money for nothing.  À la fois femme et enfant, profonde et insolente. Elle m'a toujours fait vibré. 

Et ce soir... C'est peut-être la neige qui tombe à gros flocons, le souvenir de la boue sur mon visage, le prétexte facile d'une soirée non loin... Mais je n'ai pas résisté : j'ai pluggé fort Money for Nothing dans mes oreilles et j'ai pédalé comme un damné dans le duvet de neige. La tête nue dans le vent cinglant, le rock puissant plein la tête : j'ai vécu furieusement une intense extase. Seul, je ressentais le bonheur de me sentir grand. 
Et mes pas portaient l'empreinte de mon père. 

Requiem for a life

Une fin d'après-midi, sans stress (je n'ai pas encore regardé l'échéancier des devoirs). La nuit tombe avec la neige. Ma journée fut peu fructueuse (un reportage avorté) mais pas inutile : j'ai profité de ce que j'étais en ville pour me prendre une paire de baskets plus costaud que les miennes qui commencent à prendre l'eau. "Usure normale" a dit le vendeur : ici le calcium met les matériaux à rudes épreuves et je les ai portées presque tous les jours. Les nouvelles sont encore des Salomon mais plus hautes, mieux armées et avec moins de cuir : je serais au sec quelques hivers mais avec des pantoufles aux pieds...
Et me voilà ce soir, les muscles fatiguées après avoir bien joué dans la slush avec mon vélo (quand je vois une flaque, c'est plus fort que moi, j'accélère !). Douché, un peu reposé par une bonne sieste, j'écoute le Requiem de Fauré, bien au chaud. Et je me sens chez moi, en famille. 

J'aime l'hiver. 

jeudi 13 mars 2008

"Ginette, habituellement elle est bonne !"

Premier travail, premier salaire, premiers impôts... Mais heureusement, il y a Ginette ! Ginette, avec sa collègue, Erika, c'est une gentille dame qui tient une conférence dans un amphi de la fac pour nous expliquer comment payer nos impôts.
Alors première nouvelle : sans revenu, on gagne quand même des sous ! Oui, vous avez bien lu, une somme non négligeable (90$ par trimestre si j'ai bien compris) est rendue aux contribuables.
2ème nouvelle : ici c'est clair et simple. Chaque case correspond à une ligne explicative et renvoie aux formulaires. Pire : c'est même suffisamment bien expliqué pour se passer de cette réunion en fait. Mais le fait est là : les québécois sont des gens prévenants et attentionnés qui prennent soin de leurs hôtes. D'ailleurs, les rares fois où je vois passer des spots de pub à la télé, il y a souvent une petite rengaine de l'administration québécoise qui dit en gros : "Hé ho ! On est là. On peut t'aider si tu veux". Vous ne me croyez pas ? J'ai dû mettre 10mn pour obtenir un numéro d'assuré social. Peut-être un quart d'heure pour ma carte d'assurance maladie et encore, c'est parce qu'il y avait de la queue. À chaque fois j'ai été pris par la main et c'était très agréable comme changement.

Une administration, prévenante, aimable et disponible. Que c'est bon d'habiter au Québec !

mercredi 12 mars 2008

High Heel Stiletto race -Des filles et des aiguilles...

Preum's! Preum's! Mon Alien adoré, pour la découverte... 


MàJ : vous aurez noté un léger bug dans les derniers messages dû à des retards de YouTube. C'est corrigé.

mardi 11 mars 2008

Maman, ma maman...

Ça y est : j'ai un casque. Je vais enfin pouvoir mettre des coups de boules aux petits vieux apeurés quand je déboule à fond sur le trottoir : tchikling, 50 points conducteurs de chars qui me font des queues de poissons. Et comme c'est trop sexy c't'engin là, voici la Séance Playboy :

Papa mon Papa...

La semaine dernière je me suis acheté des fruits !


Oui, Grand-Ma, ils sont tous bio (et je suis en train de corrompre les filles de la cantine pour avoir des pancakes...)

L'Iphone pleure

Toujours un téléphone qui pleure mais celui-là, c'est un chouchou du Web.

Le téléphone pleure

Les trente ans de la mort de Claude François et Internet font un mélange détonnant :

mercredi 5 mars 2008

Vive le Québec terrible !


C'est la consternation sur le campus. La nouvelle est un véritable coup dur pour les étudiants de l'Université Laval : le 5 mars 2008, une grosse tempête de neige oblige la fac à fermer ses portes.

Le jour de mon partiel...
Celui que j'avais pas eu le temps de réviser...
Ah... Y'en a des journées qu'elles commencent bien !


lundi 3 mars 2008

Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver...

Samedi, on était au ski :


Une petite station à deux minutes de Québec. Il a neigé toute la journée (évidemment) et sorti des vieux skis et des vieux surfs, ils ne faut pas demander trop à l'unique loueur mais c'était très chouette.
Et puis du coup ça m'a donné l'occasion de refaire de cette glisse de feignasses du surf, ce qui n'était pas désagréable.

Une photo un peu plus claire pour Raphaëlle qui criait à corps et à cris son désespoir de me voir emmitouflé sur la précédente :