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Québec, Canada
En année d'étude en Maîtrise de Journalisme International à l'Université Laval. Et après...

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samedi 29 novembre 2008

Le temps de perdre le temps.



Plus je travaille, plus les échéances s'approchent, moins le temps me tenaille. C'est comme si quelque chose d'impalpable s'installait dans mon temps à moi. À croire que de finir une vie pour en commencer une autre, ça me prendrait un temps de latence. Et chaque jour qui passe, je me sens un peu moins les pieds au Québec et un peu plus la tête en l'air. Et de plus en plus, je travaille mécaniquement pour m'échapper en fin de journée sans trop m'en apercevoir.
Hier, j'ai atterri comme ça par inadvertance dans une arena de hockey mais aujourd'hui je ne crois pas au hasard, je devais finir dans ce cinéma, devant Babine. J'ai du mal à croire qu'il n'y ait aucun lien entre le calendrier de planète arraché de ma porte par mes bons soins la veille et le temps arrêté du film. Ni entre cette neige qui a virevolté tout le jour vers le ciel lumineux - alors que d'ordinaire le vent d'ici couche les flocons - et ces aiguilles de glace du village de Saint-Élie-de-Caxton que l'on tricote en flocons de neige. 
D'ailleurs le village existe et son conteur aussi. Alors pourquoi, quand on a réellement le pouvoir d'arrêter le temps, ne serait-ce que dans un vieux cinéma dans lequel on voit les têtes des gens et la lumière poussiéreuse du gros projecteur, pourquoi ne pourrait-on pas aussi provoquer le hasard ? Parce que vous voyez, moi ce soir, je me suis perdu dans le temps comme on s'égare dans un rêve : avec bonheur. Et ça, c'est hasardeux comme errance.


La bande-annonce de Babine :

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Si je t'ai compris, peu de films provoquent cet effet, celui qui donne envie d'arrêter le temps pour mieux le savourer, avec parfois l'impression d'y arriver. Le bonheur...