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Québec, Canada
En année d'étude en Maîtrise de Journalisme International à l'Université Laval. Et après...

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vendredi 31 octobre 2008

jeudi 23 octobre 2008

Yalla ! Ne renonce pas !


Soeur Emmanuelle disait qu'elle aimait le mot "Yalla", qu'elle traduisait par "en avant !". Ce n'est pas vraiment ça que veut dire cette expression arabe mais ce n'est pas l'essentiel. Le principal est là : en avant !

En avant, calme et droit ! J'ai grandi avec cet adage de cavalier. Je m'y tiens dans les coups durs. Lorsque je suis tombé dans ma nouvelle vie, j'ai couru. Cette photo me le rappelle : je retrouvais le goût de la vie et le bonheur de sentir une présence. La photographe est toujours là.

Les épreuves abîment mais ouvrent de nouveaux horizons. Quelqu'un à qui je tiens se bat en ce moment pour défendre sa peau. Elle a travaillé des années dans une boîte qu'elle a aimé. Un jour, quelqu'un a voulu lui rafler son poste. Ses patrons ont préféré la laisser se battre même si elle avait toujours été loyale. Alors elle se bat seule. Et moi je l'admire beaucoup : je n'ai jamais été aussi fier de la connaître et de la soutenir.

Je me suis fait virer moi aussi. Officiellement pour réduction d'heures avec l'arrivée de l'hiver. Mais officieusement, j'ai du mal à croire que je n'ai pas râlé une fois de trop. Je pouvais me le permettre, je croule sous le boulot de la fac et ce n'était pas très tenable. Mais j'ai ressenti de l'amertume lorsque la gérante adjointe a refusé de me parler pour me dire pourquoi je ne travaillais plus, faisant lâchement passer le message. C'était un détail mais j'ai trouvé ça injuste. Le lendemain, j'étais déjà passé à la suite mais comment réagit-on quand c'est un quart de vie qui tombe brutalement ?

On fait ce qu'elle fait : on regarde l'horizon et on avance. L'essentiel est d'être bien entouré.

! يا اللٌه ماما

Moi, je fume à poil.

Conversation surréaliste à minuit, alors que je me levais (réveillé après une grosse sieste) pour aller remplir ma bouteille d'eau :

- Dis, c'est toi qui as mis la feuille dans les toilettes ?
- Quelle feuille ? (j'étais pas très réveillé).
- Bah le papier dans les toilettes... tu sais...
- Ah! La feuille qui dit qu'il faut pas laisser de papier à main dans l'urinoir ! Bah non, c'est pas moi, c'est la direction, c'est marqué dessus... (C'est vrai que c'est chiant surtout pour le pauvre type qui doit le retirer).
- Non, non, c'est pas ça, c'est pas grave... Bonne nuit.

Mon voisin (que je ne connaissais pas) rentre dans une chambre, je continue à remplir ma bouteille d'eau et je le vois ressortir. Intrigué, je l'interpelle :

- Elle disait quoi cette feuille ?
- Quoi ?
- Bah, ta feuille... Y'avait quoi dessus.
- Non mais c'était pour dire de ne pas fumer aux toilettes.
- Fumer aux toilettes ? Franchement, j'ai toujours eu un léger doute sur des odeurs de tabac froid mais j'aurais jamais pu dire que ça venait des toilettes et pas d'une chambre... (Y'a un type comme ça par exemple, qui sent tellement le tabac froid que tu sais tout de suite s'il a pris l'ascenseur avant toi). Et alors il y avait écrit quoi ?
- Un truc du genre "ta clope, on va te la mettre dans le cul"...
- Wow... C'est violent ! (j'ai compris pourquoi il avait pris des pincettes mais avec un air pas très aimable).
- Ouais et je voulais le retrouver pour m'excuser... la direction est passée... ça a pris des grosses proportions...

Là je me suis dit que même s'il avait l'air assez sincère, Ben (ce n'est pas son vrai nom) n'était pas du genre à dédaigner une bonne enguelade avec le poète qui l'avait balancé. Et à sa place j'aurais fait pareil.

- Mais pourquoi tu fumes dans les chiottes aussi ? On a le droit dans les chambres...
- Oui je sais, mais c'est une habitude. J'arrive pas à m'en empêcher, j'aime ça. Mais je cherchais le type qui a écrit le papier parce que c'était écrit à la française (sous-entendu très agressif et malpoli) et qu'il n'y a que deux ou trois français à l'étage dont toi.
- Désolé c'est pas moi.

En se quittant, j'étais content d'avoir un nouveau voisin et de voir que je ne suis pas le seul à avoir des habitudes relaxantes aux toilettes. Habitudes contrariées ici par l'absence de tranquilité, la recherche des plus propres et des moins passantes. Mais aussi des moins conviviales ! C'est souvent des accrochages qui m'ont rapproché de mes voisins...



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dimanche 19 octobre 2008

Sur une autre planète.

Planète était en tournage mercredi dernier, dans la petite bibliothèque anglophone de Québec. Émeline réalisait la première et j'écopais du titre officiel de mule d'assistant réalisateur, dont le rôle consiste principalement à transporter les 70 kg de matériel (4 caméras, 2 kits d'éclairage, les trépieds et les micros).
J'étais heureux dans le planning de réaliser la dernière émission, mais à voir Émeline et Annie (animatrice) passer le Week-end en salle de montage (l'émission est livrée au Canal Savoir prête à être diffusée), je suis tout d'un coup moins enthousiaste...

La planète tourne.

Planète, c'est notre émission d'actualité internationale. C'est aussi notre cours le plus exigeant avec un enjeu de taille : elle est diffusée. Ça veut dire pas de retard autorisé et un travail de la meilleure qualité possible. Et déjà l'année dernière, pour notre émission en direct à la radio, on sentait la pilule passer. Mais cette année, c'est de la télé que l'on fait. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le rythme est encore pire : une heure et demi d'images enregistrés pour environ deux jours de tournage et deux nuits blanches sur le montage pour un reportage de... 3mn18. Avec un peu de pratique, on aurait facilement pu y passer deux fois moins de temps (surtout au montage, la première nuit n'ayant servi à rien), mais quand même... 
Tout ça pour ça diront certains mais un ça dont je suis très fier (j'avais une réalisatrice exceptionnelle) que je vous envoie la semaine prochaine (le reportage, pas la réalisatrice). 


L'hiver approche !

mardi 14 octobre 2008

Tea time


Après un week-end actif et long - lundi étant férié pour l'action de grâce (Thanksgiving) - j'avais peu le goût de travailler aujourd'hui. Alors, dans l'après-midi, devant un bon film, la fenêtre ouverte pour écouter le bruit de la pluie et jeter un oeil aux feuilles d'automne chahutées par le vent, j'ai bu un bon thé. 
Je sais : il y a eu sur ce blog des récits plus passionnants. Mais ce thé, avec sa tendre sensation de paresse, m'a transporté. Sa chaleur m'a emmené comme une madeleine de Proust. J'y ai senti tout à la fois l'odeur humide de la terre mêlée de feuilles mortes et celle des braises qui réchauffent un salon ; trouvé le claquement d'une porte contre le froid, les vitres qui vibrent et le vieux bois gémissant. J'ai posé le pied contre les carreaux froids sur lesquels on déchausse des bottes pleines de boue, séché le poil mouillé du chien, touché la craie tendre de la grande cheminée de mon père.
La mémoire a des résonances fabuleuses. Il y avait dans ce thé - bien trop sucré comme je les aime - un arôme lointain et impalpable : le souvenir du premier thé que j'ai aimé. Un thé ordinaire, servi dans une simple tasse en fer. Très sucré lui aussi et troublé d'un nuage de lait. Un thé anglais très ordinaire mais que je bus dans un silence extraordinaire, en tête-à-tête avec la plus grande dame d'Afrique*. Ce thé me rappelle ses cheveux cendrés. 




*Il s'agit du Kilimandjaro.

lundi 13 octobre 2008

Paris-Québec-Montréal

Vendredi, en partant filmer une entrevue à Montréal, je me suis rendu compte que j'avais beaucoup de chance d'étudier à l'étranger. Assis dans la voiture d'une inconnue rencontrée sur Internet (du covoiturage) je discutais un bout de chemin avec des gens que je ne reverrai jamais de ma vie. Je pensais à ma caméra, aux endroits où j'allais dormir dans le week-end, au brunch dimanche matin avec ma petite soeur. Et je me suis dis : que c'est bon d'être un jour ici et demain là-bas.

samedi 4 octobre 2008

#$%@#?&$*(%E$


La fin est proche ! Le suppeau collaborationiste ôteur de se blog et démasqué ! Nous, hackers de la cellulle Marlboro, issue de la mouvance Johnson-Phillips et membres du groupuscule terroriste né de la sission entre les Gauloises brunes et les Gauloises blondes, j'ai nommé le FRONT UNIS CONTRE les KASSE-PIEDS, sellons une grande victoire dans le marbre de la liberté fumeuse : l'ennemi est emfumé ! Ce blog, avec son air affable de rien, n'étaient en réalité, mes frêres fumeurs, je vous le dis ! que le relai insidieu de la propagande makiavélik de nos ennemi non-fumeurs ! Si ! Mes Frêres. Et nous en avons la preuve ! Voilà un an tout juste, que nous pleurons la disparition de la plus valeureuse des nôtres, la regrétée Pépette, et aujourdui nous tenons enfin son burreau, celui qui la fi petrire dent d'atroces souffrances. Noooooon mes frêres... Non pas dans le noble est beau cancer qui nous cueillera tous (loué soie-t-il), Pépette a noyé son goudron et enfoui sa dernière dose de niccotine dans la pire des morts affreuses de toutes : elle est tombé dans... j'ose à peine prononssé le mot... le sport ! Oui, mes frêres ! Le sport ! Temps de cruauté ne saurait être baffoué sans impunité. C'est pourquoi, frêres fumeurs, en se jour sot-lamelle, nous plantons rajeusemen notre étandoir dans le coeur de cet aître impur parmi les impurs qui nous ravit notre Pépette ! Sus à l'ennemi ! 

Black Throat, Numéro 1 du FUCK
Via Ferrata au Canyon Sainte-Anne

C'était il y a quelques semaines, à une heure au Nord de Québec.

La journée avait parfaitement bien commencé : sous la pluie. 

La via ferrata, c'est un peu comme de l'escalade mais avec des câbles fixés à la paroi à la place des cordes.

Tout allait donc pour le mieux jusqu'à ce que...

...ça commence à déraper...

...un vent de folie (celui des cimes ?!?) contamina notre équipée...

...les uns fuyant presque...
...les autres s'éparpillant dans la nature.

C'est tout juste si certains retombèrent sur leurs pattes. 

Il fallut achever les plus faibles en les jetant dans le vide.

D'autres résistèrent avec un héroïsme déconcertant...

...mais peu efficace.

Bref, ce fut humide mais bref, comme dirait l'autre et, oserais-je ajouter, délicieusement savoureux !

mercredi 1 octobre 2008

Armaggedon


Ce post n'a qu'un intérêt, vous dire que ma vie en ce moment ressemble à ma chambre : un petit armaggedon. Le travail s'amasse et le bazar dans ma chambre aussi (d'où quelques silences ici et deux posts anachroniques à venir). 
Alors pour l'heure, voici un petit montage de choses trouvées ou égarées et un petit jeu pour vous occuper. 

Dans l'image, amuses-toi à trouver les objets suivants :

- une batterie de pétards
- trois pétards "semi-waterproof"
- un orignal qui se fume un pétard
- Tembo mon tembo (trop facile à trouver, c'est en Swahili)
- une boussole
- un sifflet de secours
- Mario, caché sur Brigitte, mon Bonzaï
- quelques cartouches de gaz

On attaque plus dur :

- Jésus, mon nouveau pôte, qui mange un lapin en chocolat
- Claire, ma plante carnivore
- Sam mon cactus suicidaire qui a fait le grand saut l'autre jour ...par la fenêtre (9 étages de chute libre et un Guiness Record à la clé)
- des fusées anti-ours
- des bombes puantes