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Québec, Canada
En année d'étude en Maîtrise de Journalisme International à l'Université Laval. Et après...

Derniers commentaires

dimanche 27 avril 2008

Ah Cyrielle...

- C'est la gare de quoi ? (c'est mon fond d'écran)
- De Trifouilly-en-Chaussettes.
- Ah ouais ?
- Ouais, c'est à côté de Brest...

(instant de profonde réflexion)

- Nan j'te crois pas...

samedi 19 avril 2008

Journée de merde [Màj]

Il y a des jours comme ça...
8:10 mauvais réveil. Embrumé.
8:11 pas de mail. J'espère que ma blonde est bien rentrée de sa soirée.
8:13 délesté de deux dollars par Skype, je suis rassuré : elle va bien.
8:20 douche. Je peste sur le porc qui crache comme un lama dans la douche voisine.
8:25 pas de clés... J'avais juré que ça ne m'arriverait plus, c'est raté. Me voilà à descendre neuf étages en serviette, mon gel douche à la main pour aller chercher mon double dans la boîte aux lettres. Neuf étages par les escaliers bien sûr, je n'ai aucune envie de m'exposer aux railleries des imbéciles qui auraient eu la même mauvaise idée que moi : se lever ce matin. Par "chance", on est samedi et je ne croise presque personne.
10:30 aux studios de montage, j'attends les trois filles avec qui je dois filmer nos directs et je décide de m'installer sur le balcon. La lourde double porte me défonce le bras et m'arrache un pied tandis que j'essaie de me frayer un chemin.
10:36 fait trop froid, je rentre...
10:45 Émeline me trouve d'une humeur olympique. No Comment, c'est la Chine qui organise cette année.
12:45 j'ai perdu un doigt. Il y a tellement de vent que je suis sûr que l'on va finir par se manger un pingouin. Entre temps on a bougé trois fois la caméra pour entendre autre chose que SCHRRRRRRR...
13:00 je découvre qu'une inconnue me harcèle sur Facebook et par mail parce que j'étais un peu bougon ce matin. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire, la journée s'améliore.
14:20 ma vaisselle disparaît... Je vis dans neuf mètres carré et j'arrive à paumer un bol.
14:50 je découvre Idouane, le dernier bébé de la maison dont je vous parlerai plus tard. Elle est magnifique. 
15:40 je cherche le trou noir : ma fourchette aussi a disparu.
15:42 une bonne amie réapparaît sur Facebook après des mois (des années ?)   =)
18:36 grosse sieste mais toujours pas de blonde. Voilà de quoi replonger net dans la mauvaise humeur du matin. Quelle journée de merde !
19:29 pas d'escalade à cause d'un "concours" de "pom-pom girls"... Quelles ?&*$#%@ celles-là !
19:30 défoulage : je pars à fond de balle avec mon vélo vers les plaines d'Abraham et le Vieux Québec. Vent de bout, je suis debout (c'est le cas de le dire) sur les pédales pour ne pas reculer. Arrivée aux plaines, trop de neige pour pédaler. Je me rabats sur les pavés et les nids-de-poule du vieux Québec. Avec le vent, on doit bien friser le 0°C et les passants me regardent bizarrement : je suis le seul gars en short suffisamment jeté pour me taper les montées de Québec à la tombée de la nuit. Oui Maman, avec le casque.
21:12 Retour au bercail. Je croise des copines en remontant du parking et je les accompagne acheter des glaces. Toujours en short.
3:00 du matin, heures française : je décide de demander à ma blonde si elle dort. La réponse est oui mais, adorable, elle me fait la causette presque une demi-heure. J'ai une blonde exceptionnelle. 
Vers 22h "Soirée des trois français" dans un local de Laval. Bonne soirée.
5:00, heure canadienne, en me couchant j'ai une révélation : le trou noir de ma chambre... C'est mon frigo ! Et le bol avec sa fourchette, c'est juste un reste de pêche au sirop qui traîne !


jeudi 17 avril 2008

Non au dégel !

Une amie, Julia, m'a parlé d'un graffiti sur la cheminée des sous-terrains :



Le dégel en question, ce n'est évidemment pas la fonte des neige mais les frais de scolarité. C'est moins exotique mais tellement décalé à cette période de l'année... 
Car ici, les frais (élevés) étaient à peu près gelés il y a peu, et la décision de les dégeler, c'est-à-dire de les augmenter, a provoqué quelques grèves. Et là, je vous jure, j'ai kiffé ma race, comme dit joliment ma blonde. 
Parce qu'ici, les grèves se votent à la majorité. Si ! Je vous jure ! Et pas une majorité d'opérette à la française du style "ceux qui m'aiment lèvent la main, un-deux-trois c'est bon : la grève est reconduite !" Non, ici il y a des urnes scellées avec un affichage plusieurs jours à l'avance et dans tous le campus. Mais le plus beau ce n'est pas tout ça... Le plus beau c'est que lorsque la majorité vote contre la grève, et bien aussi incroyable que cela puisse paraître : la grève cesse ! 
Je sais, c'est complètement fou et je n'en reviens pas moi-même. Je me souviens fébrile des dernières grèves où une poignée de connards grévistes avait réussi à bloquer un peu plus de 23 000 étudiants. Quand je dis une poignée, c'est que la grève avait été votée , à main levée of course, dans un amphi de 400 places. La moitié des étudiants présents étaient, comme moi, venus voir et n'a pas voté. Reste 200 énervés parmi lesquels : des étudiants de l'extérieur, des chômeurs, des syndicalistes, des non-identifiés et (sic!) un intermittent du spectacle. Tous solidaires, youpi. 
Inutile de vous dire que les votes étaient à peu près partagés mais que comptabilisés à la va-vite, une dizaine de main-levées suffit à achever la bête. La suite, vous vous en souvenez peut-être, des étudiants et des lycéens dans la rue contre un futur contrat d'embauche (le CPE), d'autres qui s'énervent au bout de quelques semaines parce qu'on les empêche de bosser et puis la Sorbonne bloquée par une armada de CRS. 
Parce que quelques jours avant, de gros malins pillaient les livres rares de la bibliothèque, les jetant sur les pavés de la cour intérieure. Extincteurs et échelles à la rue sur les CRS et sus aux banques de données des ordinateurs. Les mêmes qui ont envahi le collège de France voisin, sûrement en pensant y trouver des collégiens à enrôler, ont tellement fait de dégâts que pour rembourser, la fac a été obligé de louer ses salles pour presque un tournage de cinéma ou de TV par semaine dans la fin de l'année. 
C'est d'ailleurs la seule bonne chose que l'on a obtenu de nos révolutionnaires en herbe : sortant de l'un de ces tournages, Fabrice Luchini a accepté de faire une apparition magique à la demande d'un professeur. Et dans un grand amphithéâtre, il a livré un monologue puissant et enflammé dont il est l'un des rares à avoir encore le secret. 


Tout feu tout flamme

Mon horizon :
 
...tous les soirs...

lundi 14 avril 2008

samedi 12 avril 2008

No Comment

Ok! À l'unanimité générale de ma blonde, voici une autre fournée de Lolcats

Help


Hem. Miaou ?


Ce soir, je pisse sur tout ce que tu possèdes



Ton cadeau de Noël ; attends, il est presque près.


 
Moi gros vilain monstre : Groarrrr !


Bonus Mimine :
J'ai trouvé un lapin à poussière sous ton lit.


Bonus ma tigresse :
Mode "Attaque" enclenché

Je vous rappelle le site : http://icanhascheezburger.com/


En avril, ne te découvre pas d'un fil...

Ultime tempête ? Et dire que j'ai laissé Orangina Rouge dormir dehors pour qu'il se fasse rincer par la pluie... C'est raté. 

schhhhrrrr-"Ici Nicolas H. en excursion dans une piaule étudiante"-schhhrrrr

J'ai retrouvé mes clés!

Oui, c'est bête, mais même dans 9m2, il est incroyablement facile de perdre plein de trucs. Avec une copine on fait même un concours : elle, a mis une semaine à retrouver le capuchon de la caméra ; moi ça m'a pris sensiblement le même temps pour remettre la main sur mon ipod et mon porte-monnaie. Foutu bordel... 

(Papa, tu es dispensé de commentaires : je ne rangerai pas ma chambre).

Le vélo au printemps

C'est l'fun!

La neige fond, il y a des flaques partout, il fait meilleur. Je rentre trempé (surtout les fesses) avec des tâches de rousseurs sur le visage à cause des giclées de boue, mais que c'est bon de rouler dans les flaques !

Par contre, je prends trois douches par jour du coup et ça c'est beaucoup moins drôle. 

Le vélo l'hiver (3/3) : le bonheur

Dernière embûche l'hiver, lorsque l'on a survécu aux voitures et au 
froid : l'épreuve du sel. Comme le montre la photo de Groquik recouvert en un petit quart d'heure, ici quand il neige, il neige. Les vélos emprisonnés sous les cinq mètres de neige tombés dans l'hiver commencent tout juste à réapparaître avec le printemps et Québec fait le bilan d'une année particulièrement chère en déneigement. Pour vous donner une petite idée, la dernière tempête a fait s'affaisser un toit de l'université parce qu'il n'a pas été déneigé assez vite... Il suffit de voir (quelques) engins de déneigement du campus pour comprendre que ce n'est vraiment pas quelque chose qui est pris à la légère :
À côté de ces monstres, mon vélo a l'air d'un puceron :

Tout ça pour dire que la quantité de sel déversée est proportionnée. 

J'avais souri en début d'année lorsque je voyais les québécois remiser leurs beaux vélos pour l'hiver pendant que Groquik et moi continuions à nous balader sous les flocons. 

Maintenant je pleurs. Groquik est mort, vive Orangina Rouge, son successeur. Rongé par le sel, mes câbles de freins sont vraiment à bout mais j'ai surtout fini par casser l'axe d'une roue. Alors l'autre jour, comme je venais d'apprendre que le faire réparer me coûterait le prix du vélo, j'ai craqué pour un beau vélo rouge (d'où le nom d'Orangina Rouge) à double suspensions et double freins à disques (il me restait un peu de sous de mon contrat avec mon prof). Celui-là par contre je le ramènerais en France alors pour éviter de le pourrir dans l'hiver, je me suis dit qu'avec tout le bonheur qu'il m'a procuré et en souvenir de toutes les galères que l'on a traversé ensemble, Groquik méritait bien une roue neuve pour l'hiver prochain. Et puis ça reste toujours moins cher et plus drôle que le bus avec en prime le mérite de me faire faire du sport.

Me voici donc en vrai Québécois, avec un beau vélo pour l'été et une vieille brêle rouillée pour l'hiver. Mais quel hiver !

Le vélo l'hiver (2/3) : l'équipement

Car l'autre ennemi l'hiver, c'est l'hiver justement. Entre -10°C et -30°, il faut du courage et un sacré équipement pour sortir. Peaufiné en quelques mois, voici le mien :
La base : un pantalon chaud : le marron est doublé. Le noir avec les sangles, pliés en haut à droite, est un truc de cowboy australien. Huilé, il est chaud et étanche.
Juste en dessous : graisse "conditions difficiles" pour badigeonner une chaîne qui n'a pas le temps de dégeler généralement, antigel pour la serrure du cadenas et nettoyants (avec la brosse) pour enlever le sel des routes. Le scotch, c'est pour fixer les lampes quand les plastiques cassent.
Pour la tête, un bon bonnet doublé de la capuche de la veste de ski. Sous l'odieuse pression maternelle, j'ai également été forcé d'acheter un casque par la suite.
Il est aussi fortement recommandé, dans ce pays où il m'est arrivé de penser que je roulais à reculons tellement le vent souffle fort, de couvrir le moindre bout de peau. Le cache-nez noir est très efficace pour cela. De même que les lunettes photo-chromatiques à oeillères : qui couvrent les yeux et évitent les noeuds et s'adaptent à la lumière. Jaunes et anti-brouillard dans les tempêtes, elles foncent jusqu'à obtenir une protection de glacier (la plus haute) au soleil.
Le sac lui, est pratique pour se découvrir ou se couvrir : il peut faire très froid mais on chauffe vite à mouliner dans la farine. Quand aux pincettes en plastique, elles servent surtout à éviter de noircir les pantalons sur la chaîne et le mousqueton, lui, s'est juste glissé là par erreur.
Reste les chaussures : de simples baskets, mais étanches. On peut pédaler avec des bottes d'hiver mais c'est vraiment pas pratique. En fait, la seule fois où j'ai vraiment eu froid aux pieds, c'était le jour où le vent a fait chuter la température à -40°C. Mais là, même mes gants, pourtant très chauds, n'étaient plus suffisants. Et comme je n'avais pas envie de tester le vélo en moufles, je me suis dit que c'était vraiment la limite. Mais par chance, il a plus neigé qu'il n'a fait très froid.

vendredi 11 avril 2008

Le vélo l'hiver (1/3) : la conduite



Dans les bonnes surprises de mon passage à Québec, il y a le vélo. Le vélo, je précise : l'hiver. Oui je sais ça fait rire les Québécois mais que de bons souvenirs avec Groquik, mon vélo, sous la neige.

Il y a d'abord eu la découverte. Émue. Un beau petit vélo jaune à double suspension avec son cadre effilé. Un peu rouillé, un peu abîmé, mais 'stie qu'il avait de l'allure mon beau vélo jaune !
Les vitesses un peu dures... Qu'à cela ne tienne, je me ferais les bras, m'étais-je dit en sortant les soixante-cinq dollars qu'en demandait sa propriétaire. 

Une affaire en fait : les freins étaient bons. Enfin pas tant que ça mais quand même. En moins d'une semaine, je fais réparer les vitesses et je récupère des câbles et un patin neuf : le précédent était limé jusqu'à l'acier. 30$ environ. Ça va encore.

Surtout qu'après c'est des journées de bonheur et de galères qui sont tombées avec les premières neiges. Car soyons francs, il faut aimer ramer pour sortir un vélo ici et à cette période. 

Je me souviens, mes premiers tours de roues dans la poudreuse. Ces intenses glissades sur la glace ou les pédalages dans la semoule quand la neige est trop abondante. J'ai d'ailleurs rapidement compris qu'en dégonflant les roues on augmente la portance et qu'il vaut de toute façon bien mieux passer la glace à vélo qu'à pied : étonnamment, c'est plus stable. 

Et puis on apprend vite : pas de coups de freins intempestifs. Toujours plus du frein avant que de l'arrière pour moins déraper. Toujours vérifier ses freins à l'abord des grandes côtes du centre-ville. Jamais de coup de guidon. Toujours tout en douceur.

Avec les automobilistes aussi il faut être doux et patient. Les québécois sont des gens adorables. Vraiment accueillants et serviables. Mais sur la route, l'hiver ce sont des tueurs nés. Un battement de cil, un geste d'impuissance parce qu'ils vous barrent la route sans prévenir, et les voilà qui vous foncent dessus avec leurs gros pick-up et deux roues intimidantes sur le trottoir. Des fous furieux... 

Là-aussi, j'ai vite appris : le moins de route possible et, quand je n'avais pas le choix : en plein milieu histoire de s'imposer et de les obliger à doubler large (merci Sam pour le conseil). Et s'ils râlent, bus ou autres, on fait semblant de rien (ce qui ne m'a pas empêché de répondre comme un parisien à un crétin de chauffeur de bus qui ne comprenait pas que je lui prenne son couloir, mais c'était une exception : il y avait trop de témoins pour qu'il puisse se venger).

En fait, les Québécois ne comprennent simplement pas que l'on puisse rouler l'hiver. Ce qui m'a valu une intéressante discussion avec un chauffeur de taxi à qui je soufflais à demi-mot qu'il était un gros con avec ses "les vélos, on en veut pas" pendant que Maman me broyait le pied pour que j'arrête de titiller la bête. D'habitude ils sont un peu plus malins que par chez nous les chauffeurs de taxis, mais celui-là n'avait pas l'air très fini. Et puis globalement, on vous le fait bien sentir : l'hiver, ne sortez pas votre vélo.

dimanche 6 avril 2008

Tu quoque filii

Laissez-moi vous présenter mes deux nouveaux amis :

Voici Brigitte, mon Bonzaï
(Je m'excuse auprès de toutes les Brigittes pour donner leur nom à ma plante verte. Je ne connais aucune Brigitte en particulier qui m'ait fait quoi que ce soit et je décline toute corrélation malheureuse que l'on pourrait me prêter entre ce prénom et mon Bonzaï)

Et Sam, le cactus nain :
(Pareil que pour les Brigittes, pardon à tous les Sam)

Rattrapages


Pour ceux qui réclament : Toronto c'était chouette mais je n'ai pas envie d'écrire dessus. Peut-être un autre jour.
Quant au résultat du concours, la réponse était 2 je crois : la montagne de neige devant chez moi.

Dis, tu l'as vu mon gros engin ?

Alors OK, ce n'est pas exactement mon premier salaire mais un peu quand même et ça c'est mon premier cadeau de moi à moi gagné par moi. 

Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il fait de bonnes photos : 


Et avec un gros zoom :


samedi 5 avril 2008

Pendant que le chat danse, la souris se dore.


Ce qui est cool quand Maman passe à Québec, c'est que je dors dans son hôtel. Dans un grand lit deux places pour moi tout seul (non elle ne dort pas dans le canapé : il y a juste deux lits). Avec des draps tout repassés. Et une baignoire. Et une porte pleine pour les toilettes. 
Et puis il y a le décalage horaire de Maman. C'est bien les décalages horaires, ça permet de découvrir des bars. Celui de l'Auberge Saint-Antoine est vraiment bon en plus. Et le Barman - un français - très sympa. Il m'a appris plein de trucs sur les cocktails. Et sa Margharita était vraiment excellente. Rien à voir avec les cocktails du pub (je ne bois pas de bière alors j'explore ce que je trouve depuis que j'ai choisi de vivre à Québec). Mais c'est aussi vaguement plus fort : siroté doucement, ça assomme quand même un peu alors que deux jours auparavant, j'enchaînais sans mal les vodkas à jeun à tel point que je me suis vite arrêté avant de jouer les piliers de bars. Par pure gourmandise - pardon Maman - je jette quand même mon dévolu sur un truc avec du Whiskey, du yaourt et de la banane. Mince alors, celui-là aussi il tape. Et puis comme c'est un long drink... Bon. De toute façon, il est l'heure d'aller dormir. Et puis je ne pars pas idiot, j'ai appris qu'on pouvait payer 195$ le fond de verre de cognac (l'once en fait, soit 3 cl si je ne me trompe pas). J'ai failli demander un verre de ce Hennessey exposé crânement au milieu du bar dans son cristal de Baccarat mais je me suis ravisé : j'ai eu peur qu'à ce prix-là l'élixir n'ait eu quelque chose de miraculeux. 


vendredi 4 avril 2008

mon ombre, ma lumière

Ce joli dessin : Death and Millie by emy msm

Il y a parfois des moments dans la vie où l'on s'oublie, où tout manque de sens, où l'on avance machinalement, pressé que ça se termine. Des amitiés s'effacent, le travail devient pesant et la solitude dure à supporter. 
Alors on sort, on essaie d'oublier, de tuer le temps parce que l'on trouve que ça n'a plus de sens de se sentir si seul. On s'épuise.

Et puis un matin on se réveille en s'apercevant que seul, on ne l'a jamais été. Qu'on avait juste oublié ceux qui n'ont jamais cessé d'être là. On retrouve son ombre.

Ce ne sont plus des amitiés qui disparaissent mais de nouvelles qui se créent et d'autres qui reviennent. Un clin d'oeil envoyé de loin, une tape virtuelle sur l'épaule (l'impayable poke de facebook) ou un message qui arrive sans que l'on s'y attende. 

Alors on planifie un verre, on s'échange des nouvelles, on se fait juste signe. Des détails vraiment. Mais cumulés, l'attente de retrouver les bons amis, les copains qui ont oublié les bagarres du passé, tous ceux à qui l'on tient, procure une intense sensation de chaleur humaine.

Sentir enfin de nouveau les ailes de mon ange me ceindre les épaules, il ne m'en faut pas plus pour être heureux. Tu m'as manqué toi aussi.


Extrait de L'homme qui a perdu son ombre - Drab Zeen :