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Québec, Canada
En année d'étude en Maîtrise de Journalisme International à l'Université Laval. Et après...

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samedi 12 avril 2008

Le vélo l'hiver (3/3) : le bonheur

Dernière embûche l'hiver, lorsque l'on a survécu aux voitures et au 
froid : l'épreuve du sel. Comme le montre la photo de Groquik recouvert en un petit quart d'heure, ici quand il neige, il neige. Les vélos emprisonnés sous les cinq mètres de neige tombés dans l'hiver commencent tout juste à réapparaître avec le printemps et Québec fait le bilan d'une année particulièrement chère en déneigement. Pour vous donner une petite idée, la dernière tempête a fait s'affaisser un toit de l'université parce qu'il n'a pas été déneigé assez vite... Il suffit de voir (quelques) engins de déneigement du campus pour comprendre que ce n'est vraiment pas quelque chose qui est pris à la légère :
À côté de ces monstres, mon vélo a l'air d'un puceron :

Tout ça pour dire que la quantité de sel déversée est proportionnée. 

J'avais souri en début d'année lorsque je voyais les québécois remiser leurs beaux vélos pour l'hiver pendant que Groquik et moi continuions à nous balader sous les flocons. 

Maintenant je pleurs. Groquik est mort, vive Orangina Rouge, son successeur. Rongé par le sel, mes câbles de freins sont vraiment à bout mais j'ai surtout fini par casser l'axe d'une roue. Alors l'autre jour, comme je venais d'apprendre que le faire réparer me coûterait le prix du vélo, j'ai craqué pour un beau vélo rouge (d'où le nom d'Orangina Rouge) à double suspensions et double freins à disques (il me restait un peu de sous de mon contrat avec mon prof). Celui-là par contre je le ramènerais en France alors pour éviter de le pourrir dans l'hiver, je me suis dit qu'avec tout le bonheur qu'il m'a procuré et en souvenir de toutes les galères que l'on a traversé ensemble, Groquik méritait bien une roue neuve pour l'hiver prochain. Et puis ça reste toujours moins cher et plus drôle que le bus avec en prime le mérite de me faire faire du sport.

Me voici donc en vrai Québécois, avec un beau vélo pour l'été et une vieille brêle rouillée pour l'hiver. Mais quel hiver !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est la vie, mon fils : dis-toi qu'au moins, maintenant, ton vélo est au repos, qu'il ne souffre plus, qu'il n'a plus besoin de soins. Oui, je sais, c'est dur. Mais tu DOIS l'accepter.
La vie continue : vive Orangina Rouge !