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Québec, Canada
En année d'étude en Maîtrise de Journalisme International à l'Université Laval. Et après...

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samedi 15 mars 2008

Money for nothing !

...and the chicks for free...


Dire Straits et moi, c'est une longue histoire d'amour. 
Ils étaient là, dans les disques de mon père, quand j'ai commencé à aimer la musique. Comme le sein d'une mère gave les os de son enfant, ils ont initié ma culture musicale, nourri mes sens et donné le goût du Rock. 
Mais bien plus que tout ça, Dire Straits, c'est mon père, mon héritage. Sûrement le plus cher.  Impossible de les écouter sans penser à lui. Chaque fois, que je touche un de leur disques, que j'effleure un de leur morceaux de la molette de mon ipod, je me retrouve gamin, ado, jeune homme, face à sa discothèque, à chercher les "D" dans le classement alphabétique.
Une Private Investigation en quelque sorte. Mais la plus précieuse et peut-être la plus longue aussi. C'est ce morceau justement, Private Investigation, qui m'a envoûté le plus tôt. 
On l'écoutait en voiture. Mais pas n'importe comment : Fort. Très fort et les vitres grandes ouvertes sur l'autoroute pour laisser s'engouffrer le vent et monter la musique. 
Pour attendre le Private...          In-ve-sti-ga-tion...         Toum.             Toum.            Toum.        Et brusquement le déchaînement de la guitare électrique qui tombe comme un éclair. Une première fois, une seconde... Je n'ai même plus besoin de l'écouter, je la connais par coeur. 



Private Investigation, c'était comme une première fois : la plus belle. Après il y a eu toutes les autres. Que j'ai appris à aimer passionnément. Une en particulier qui sonne comme une grande blonde. Vivante, joyeuse, belle à se noyer dans un regard pétillant. C'est Money for nothing.  À la fois femme et enfant, profonde et insolente. Elle m'a toujours fait vibré. 

Et ce soir... C'est peut-être la neige qui tombe à gros flocons, le souvenir de la boue sur mon visage, le prétexte facile d'une soirée non loin... Mais je n'ai pas résisté : j'ai pluggé fort Money for Nothing dans mes oreilles et j'ai pédalé comme un damné dans le duvet de neige. La tête nue dans le vent cinglant, le rock puissant plein la tête : j'ai vécu furieusement une intense extase. Seul, je ressentais le bonheur de me sentir grand. 
Et mes pas portaient l'empreinte de mon père. 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Que dire ? Que je suis TRES ému, TRES sensible à ton hommage, heureux de t'avoir transmis, entre autres, ce qui peut n'apparaître pour d'autres que comme des détails insignifiants d'une vie, mais qui sont autant de composantes essentielles d'une construction heureuse. Je suis très fier d'y participer. Je pense que tu as certainement également des milliers de flashs identiques vis-à-vis de Catherine.
Et à côté de Dire Straits, tu peux ajouter Pink Floyd, les Stones, Queen, voire Ennio Morricone (à fond, cet été dans les plaines arides espagnoles...), Police, Genesis, sans compter tous ceux que tu m'as fait découvrir.
Moi aussi, j'ai le frisson, à chaque fois que j'entends le Private In-ves-ti-ga-tion toum toum toum et la suite...
Et certains morceaux du Requiem, spécialement celui de Fauré, me font le même effet (surtout sous la baguette de Christie).
Et j'en ai encore pleins à t'offrir ! Tu verras, la Musique Sâcrée est une source inépuisable de grands bonheurs, autant que le Requiem de Fauré.
Je t'aime, mon fils. Fort.